Traduction n° 7 : Applejack's Tax Relief Plan

Publié le par Marie

Disclaimer : MLP et Equestria Girls ne m'appartiennent pas. Je ne suis en aucun cas l'auteur originale de ces fictions traduites (sauf indication contraire). Le nom de celui-ci sera toujours annoncé en début de traduction. If you're the author of one of these stories and doesn't want your fiction to appear on my blog, just tell me and I'll delete it.

 

En V.O : Applejack's Tax Relief Plan

 

COMMENT OBTENIR UN CREDIT D’IMPÔTS, SELON APPLEJACK

Par Seether00

 

Résumé : Applejack reçoit une inopportune visite de la part du Trésor Public d’Equestria. L’addition est salée, et elle a peu de temps pour la payer. Alors, Applejack imagine une façon créative d’utiliser le meilleur atout de la ferme.

Non, ce ne sont pas les pommiers.

Il s’agit bien entendu de Big Macintosh.

Big Mac parviendra-t-il à sauver le capital réservé à l’inscription universitaire d’Apple Bloom ?

 

LES IMPÔTS SONT NOS AMIS

 

Si les pommiers de la Ferme de la Douce Pomme pouvait ressentir des émotions, ils délit L’étalon licorne gris à lunettes face à elle, restait imperturbable.

- Comment ça, des arriérés d’impôts ? Mais on ne doit aucun arriéré d’impôts, hurla Applejack en tapant du sabot sur la table.

- J’ai bien peur que l’audit ne soit juste, Mademoiselle Apple, annonça M. Sunshine dans un accent typique de Canterlot.

Pour sûr, son nom n’était pas en harmonie avec ses fonctions d’expert-comptable commissaire aux comptes de première classe du Trésor Public d’Equestria, mais en compensation, il portait une cravate noire en pointe, ainsi qu’une combinaison avec un col.

- Il semble que vos déclarations d’impôts des cinq dernières années aient été incorrectes. D’un point de vue technique, puisque vous avez certifié légitimes tous les formulaires, ce que vous avez fait pourrait être reconnu comme un délit.

Applejack plissa des yeux à l’intention de l’agent du TPE.

- Est-ce que vous m’traitez de menteuse ? Parce que j’ai rempli ces formulaires moi-même et ma signature est aussi honnête qu’mes propos, dit-elle sur un ton qui promettait le châtiment à quiconque remettrait en doute l’honnêteté de la famille Apple.

- Non, Mademoiselle Apple, je ne vous traite pas de menteuse. Je me contente de déclarer qu’il est fort probable que vous ne vous y connaissiez pas très bien en matière de comptabilité, en particulier pour tout ce qui concerne le code fiscal.

- Du coup, vous m’traitez d’idiote ? Vous pensez qu’j’n’ai aucune instruction ? J’vais vous dire, moi, je gère c’te ferme depuis qu’j’suis toute petiote. J’sais tout c’qui arrive et tout c’qui sort niveau argent. Là, vous comprenez pourquoi j’pense qu’c’est vous qui vous trompez ?

- Garder un œil sur la trésorerie n’a rien en commun avec le fait de bien remplir une déclaration d’impôt pour une entreprise. C’est ce qu’est la Ferme de la Douce Pomme, Mademoiselle Apple. Une entreprise. En tant que telle, elle est gérée par la branche « affaires » du TPE. Les règles, je l’admets, sont complexes. Je ne suis pas ici pour être votre ennemi. Nous, au TPE, voulons simplement récupérer ce qui est dû, et rien de plus. On m’a envoyé chez vous afin de vous aider à déterminer la somme exacte due par votre ferme, et vérifier que vous ne répétiez pas les mêmes erreurs à l’avenir. Contrôler les honnêtes travailleurs, comme vous, ne me fait pas plaisir non plus. En conséquence, je vous demande gentiment de bien vouloir vous détendre et me laisser faire mon travail.

Applejack savait qu’elle était au pied du mur. De toute évidence abattue, sa posture changea, pour devenir celle de la résignation.

- J’suis désolée, M. Sunshine. Faut qu’vous compreniez qu’tout c’barda, c’est sacrément stressant pour moi. Qu’est-ce que j’dois faire ?

- Eh bien, la première chose raisonnable à faire serait de vous trouvez un comptable, à qui vous paierez des honoraires en avance. Il y en a un dans le coin du nom de Bond Matrix. Il s’occupe de la déclaration d’impôts de la plupart des petites entreprises de Poneyville. Vous pouvez me faire confiance si je vous dis qu’il vous obtiendra toutes les réductions d’impôts auxquelles vous avez droit.

« Et peut-être à quelques-unes auxquelles vous n’avez pas droit », marmonna-t-il dans sa barbe.

- Bon, d’accord, demain à la première heure, j’prendrai rendez-vous avec lui. Sinon, la somme des dommages se monte à combien ?

- 1000 pièces.

- 1000 pièces, s’écria Applejack, saisissant son chapeau comme s’il allait s’envoler.

- Et il y aura des intérêts si vous ne payez pas dans deux mois ouvrés.

- Des intérêts, s’exclama-t-elle, sans vouloir y croire.

- Le taux d’intérêt est redéfini à chaque trimestre, et il est au taux national majoré de trois pourcent, calculé par jours de pénalités pour retard de paiement.

Le monde d’Applejack se mit à vaciller, et elle posa la tête sur la table, de peur de s’écrouler.

- Je vous en prie, Mademoiselle Apple, il n’y a pas de quoi en faire une crise de nerfs. Il vous suffit de payer le montant dû avant la date limite, et tout sera réglé. C’est aussi simple que ça.

Applejack ne prit pas la peine de lever la tête, se contenant de marmonner dans sa barbe.

- Comment est-on supposés trouver cet argent ? Seul un quart des pommes sont assez mûres pour être récoltées. C’est pas encore la saison du Cidre, j’parle même pas d’la confiture de pommes zap. Comment on va trouver les fonds à temps ?

M. Sunshine s’était déjà levé, et grâce à la magie, rangeait ses affaires dans sa sacoche de scelle, et réunissait les papiers éparpillés sur la table.

- Vous êtes la seule qui puissiez trouver la réponse à cette question, Mademoiselle Apple. Je vous souhaite une bonne journée.

Laissant à ses soucis une Applejack sous le choc, M. Sunshine trotta en direction de l’entrée de la Ferme de la Douce Pomme, pour se rendre à Poneyville à proprement parlé.

J’aimerais que mon métier me permette de redonner le sourire ne serait-ce qu’à un seul poney. Que je puisse lui apporter un peu « d’ensoleillement » …

Dès qu’il évoqua ce mot, une tête à la crinière rose sorti d’un pot de fleurs qui se trouvait non loin.

- Sunshine, chantonnait-elle comme à la chorale.

Le visage souriant retourna sur-le-champ dans le pot de fleurs, défiant toutes les lois de la physique. D’ailleurs, s’il y avait une police de la physique, ils lanceraient sans tarder un mandat d’arrêt à l’encontre du poney rose.

Bon, la plupart des poneys auraient été perturbés par cet étrange phénomène. Certains pourraient faire une crise de nerfs, tandis que d’autres l’auraient tout bonnement supprimé de leur mémoire. Pas M. Sunshine. En toutes circonstances, il restait imperturbable.

Rien ne pouvait entraver la détermination d’un agent du Trésor Public d’Equestria.

Absolument rien.

**

 

Twilight fit léviter un verre de thé glacé jusqu’au coin de table où Applejack était assise dans la bibliothèque Livres et Branches. Avec eux se trouvaient Spike et Pinkie Pie, occupés à siroter leur propre boisson et à se servir de petits fours provenant d’un plateau.

- C’est vraiment très bon, Pinkie, dit Spike en dégustant l’une de ces délicieuses friandises. J’ignorais que tu savais faire des pâtisserie Prançaise.

Pinkie Pie haussa les épaules.

- Madame Cake a dit qu’il fallait que l’on change notre menu, et ces gâteaux sont très populaires en ce moment. En plus, dit-elle en plaçant deux rectangles sur le bout de la langue, avant de les avaler. Ça ne fait pas de mal d’apprendre de nouvelles choses !

- Si on ne s’offusque pas des manières de Pinkie à table, ricana Twilight. Je pense que nous devrions nous reconcentrer sur l’essentiel. Applejack, je crois comprendre que l’audit ne s’est pas très bien passé… La situation est-elle si mauvaise que ça ?

Applejack baissa le regard vers la table.

- Ma famille doit avoir réuni la somme d’mille pièces dans les deux mois qui viennent, ou les choses vont s’mettre à dégénérer plus vite qu’un aigle qu’essaie d’chopper un serpent à sonnettes.

- Ouah ! Ça doit bien faire dans les cinq cent cupcakes, ça ! Ou bien un millier de cookies ! Ou des milliards de bonbons ! Ou…

- Oui, Pinkie, l’interrompu Twilight. C’est beaucoup d’argent. On a compris. Qu’est-ce que tu vas faire, Applejack ?

- Je… J’sais pas trop, Twi. On n’a juste pas assez d’produits à vendre à c’moment. Cette histoire d’impôts arrive vraiment au pire moment. Et j’veux pas aller piocher dans nos économies. C’est qu’c’est d’l’argent pour financer les études d’Apple Bloom dont il s’agit. C’est d’ma faute. Si j’avais pas été si têtue et qu’j’avais écouté Big Macintosh, on aurait engagé not’ propre comptable. Maintenant, on est bien dans l’caca.

- Twilight, demanda Pinkie. Tu ne pourrais pas écrire à la Princesse et genre, faire annuler la date d’AJ ?

Pinkie sauta sur la table, en agitant les sabots avec frénésie.

- Elle pourrait faire genre zap, boum, et hop, direction la lune, les méchants vilains du TPE !

La bibliothécaire secoua la tête avec tristesse.

- On ne plaisante pas avec le Trésor Public d’Equestria, Pinkie. Ils s’assurent qu’il y a les fonds nécessaires pour toutes les branches du gouvernement. Sans le TPE, les parcs fermeraient, les écoles ne pourraient pas engager de professeurs, les routes et les ponts ne seraient pas entretenus… Et pire que tout, les bibliothèques ne recevraient aucune subvention.

Elle frissonna, rien que d’y penser.

- Tout le monde est dans l’obligation de payer des impôts, même les Princesses.

De surprise, Pinkie écarquilla les yeux.

- De quoi ?! Est-ce que ça ne voudrait pas dire que les Princesses s’auto-verse une paie ? Je croyais qu’elles étaient genre à la tête du gouvernement et tout.

- Les Princesses ne reçoivent pas de salaire, Pinkie, et elles ne sont pas autorisées à dépenser l’argent du contribuable pour leur profit personnel. La plupart, voire tous leurs revenues proviennent de la location et de la vente des terres qui leur ont été offertes par le passé. Beaucoup de poneys croyaient que le fait d’offrir leurs terres ou leur propriété au Sœurs Royales leur garantirait un passage au Pâturage Eternel après leur mort. Cette croyance est encore fortement ancrée dans beaucoup de régions d’Equestria. En général, les Princesses ne veulent même pas des terres et les vendent aussi vite que possible. La somme des transactions est source d’un bon nombre de migraines au moment de remplir leur déclaration d’impôts.

Twilight leur adressa un sourire.

- Princesse Celestia fait toujours sa déclaration seule, tous les ans, en disant : « c’est un moyen pour moi de ressentir la douleur de mes sujets ». Elle est parfois très têtue à ce sujet. Lorsque j’étudiais à Canterlot, la saison des impôts était le seul moment où je la voyais vraiment stressée, ou prête à faire des caprices. Elle ne me laissait même pas l’aider. En fait, elle me disait : « rien n’est certain, si ce n’est la mort et les impôts. A moins de n’être moi et donc coincée avec le pire de ces deux choses ».

- Je ne comprends toujours pas pourquoi elle ne peut pas juste les envoyer sur la lune. C’est elle qui fait lever le soleil, pour l’amour des cookies !

- Non, même Princesse Celestia craint le TPE. Parfois, elle regrette même d’avoir autorisé sa création. Les agents du TPE sont implacables et poursuivront n’importe qui, n’importe où et pour une durée indéterminée, si cela peut les aider à récupérer chaque pièce qui leur est due. Dans un certain sens, le TPE est immortel et ne mourra jamais, aussi longtemps qu’Equestria existera. La seule fois où Princesse Celestia a mit la ola, ça a été quand ils ont envoyé à Princesse Luna un avis pour des impôts à payer sur une période longue de mille an. Elle a même plaisanté sur le fait que si la Jument Séléniaque s’était emparée du pouvoir, le TPE l’aurait de suite poursuivie pour qu’elle paie des arriérés d’impôts.

Pinkie semblait être plongée dans d’intenses réflexions.

- Hum…

 

**

 

La salle du trône de Canterlot était en désordre. En regardant par la fenêtre, on ne voyait plus que des nuages sombres qui tournoyait dans le ciel nocturne. Princesse Celestia se tenait face à l’estrade surélevée. Des cordes d’énergie violines retenaient la licorne ailée, couverte de bleus. La Jument Séléniaque se dressait avec dédain au-dessus de l’ennemie qu’elle venait de vaincre.

- Enfin, ma sœur, tu as perdu ! Maintenant, c’est définitif. La nuit sera POUR TOUJOURS !!!

La foudre et les éclairs éclatèrent lorsqu’elle ouvrit les ailes avec un ricanement démoniaque.

- Cela ne restera pas impuni, Jument Séléniaque. Equestria ne chutera jamais, haleta la princesse.

- Je crois bien que tu te trompes, ma très chère sœur. Bientôt, tous tes anciens sujets vénéreront leur nouvelle reine, et…

Sa jubilation malveillante fut interrompue par le bruit sec d’une téléportation. M. Sunshine apparut face à la ténébreuse licorne ailée, toujours vêtu de sa cravate à bout pointu et de sa combinaison à col.

-Veuillez excuser mon interruption, mais venez-vous de déclarer que vous êtes à présent Reine d’Equestria ?

- Oui, je suis votre cheffe ! Inclinez-vous face à mon pouvoir ! Muahahahaha !

- Très bien. Je me présente, M. Sunshine, expert-comptable commissaire aux comptes de Première Classe. Je représente le Trésor Public d’Equestria. Maintenant, en ce qui concerne vos arriérés d’impôts…

Sa corne s’illumina et un grand tas de papiers apparu soudain face à la Jument Séléniaque.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? Comment osez-vous vous moquer de votre Souveraine ?! Même votre nom est un affront à ma personne ! PARTEZ !

Elle saisit l’expert-comptable à l’aide de sa crinière remplie d’étoiles et le lança par la fenêtre la plus proche.

- Voyons, votre Grandeur, ce n’était pas vraiment approprié, annonça calmement M. Sunshine, qui s’était téléporté de nouveau à sa place d’origine, sans s’être fait la moindre égratignure.

- Quoi—Mais comment, bafouilla la monarque, choquée.

Deux autres poneys se téléportèrent dans la salle du trône.

-Bien, mettons-nous au travail, votre Majesté. Si vous voulez bien vous en référer à la case 3a du formulaire 4017, nous pourrions commencer à calculer vos retenues fiscales, ajouta le second M. Sunshine.

- Ainsi, nous pourrions ensuite passer aux déductions, dit le troisième en faisant léviter des parchemins et une calculatrice.

- Attendez, je n’ai pas… Où est-ce que vous… ?!

- Peut-être devrions-nous regarder ce qu’il en est de vos gains de capitaux, déclara une quatrième copie, qui jaillie derrière un autre tas de papiers.

De plus en plus de M. Sunshine apparurent, et entourèrent la reine, qui, à présent, était en panique. Elle se retrouva agressée par des termes tels qu’impôt minimum de remplacement, intérêts de capitaux et revenus bruts ajustés. Essayer de s’envoler ne l’aida pas, et elle fut piégée sous un treillage de magie grise générée par l’essaim de contrôleurs des impôts.

-Que—Que me voulez-vous, s’écria-t-elle.

- Seulement la somme qui nous est due, dit la nuée, d’une même voix.

Ils s’approchèrent.

- Seulement la somme qui nous est due. Préparez-vous à un contrôle fiscal.

La Jument Séléniaque n’eut pas d’autre choix que de battre en retraite et de se faire engloutir par la paperasse.

 

**

 

- Pinkie ?

Spike tenta de secouer une griffe face au regard de la jument.

- Allô ? Y a quelqu’un ?

Cela faisait cinq minutes que Pinkie Pie fixait le mur du fond.

Twilight fini de débarrasser la table.

- Je crois qu’on l’a perdu, Spike. Quoi qu’il en soit, AJ, je pense que la meilleure solution pour toi est de trouver un nouveau produit à vendre. Il va te falloir trouver des idées qui sortent de l’ordinaire.

Applejack se leva et marcha jusqu’à la porte.

- T’as raison, Twilight. J’vais sortir un peu et cogiter. Merci pour le thé.

 

**

 

Assise devant son stand au milieu du marché de Poneyville, Applejack s’ennuyait. C’était bien simple, il n’y avait pas eu grand-chose pour empêcher les ventes aujourd’hui ; même la circulation équestre aux abords du marché n’était pas très dense. Laissant échapper un bâillement, elle laissa son regard dériver jusqu’au stand tenu par les trois sœurs fleuristes. Elles parlaient toutes les trois avec animation.

« J’me demande de quoi qu’elles cancanent comme ça », se dit la ponette de ferme. Marquant une pause, elle laissa trainer une oreille vers les trois juments.

- Donc, je faisais mon footing matinal et je suis passé près de la Ferme de la Douce Pomme, et devine qui j’ai vu, racontait une Roseluck surexcitée.

- Applejack, proposa Lily.

- Non, Big Macintosh, dit Roseluck en fondant sur place.

- Et alors ? On le voit tous jours apporter la marchandise à Applejack. Qu’est-ce que ça change par rapport à d’habitude, questionna Daisy.

- Il était en train de labourer un des champs.

- Ohhhhh, roucoulèrent les deux autres juments.

- Est-ce qu’il était tout en sueur, gloussa Lily.

- Hum, et ses muscles étaient bandés sous l’effort. Oh, c’était si beau… et assez sexy.

- Tu as regardé pendant combien de temps ?

- Juste quelques minutes. Il m’aurait vu si je m’étais arrêté pour le fixer. Non pas que je n’en aurais pas envie. Je pourrais me poser et passer ma journée à regarder cet étalon travailler.

- Oui, je paierais une fortune pour voir ça, dit Daisy d’un air rêveur.

- Moi aussi, acquiesça Lily.

Toutes trois partagèrent un soupir collectif, fantasmant sur le grand cheval de trait rouge.

Applejack frotta un sabot sous son menton. Une idée se former dans sa tête.

Hum… Une fortune, hein ?

 

**

 

LA FERME DE LA DOUCE POMME + COLLECTE DE FONDS BIG MAC

Venez voir les fantastiques exploits d’un étalon en sueur

 

Applejack leva la tête vers la bannière qui pendait à l’entrée de la ferme. Ce n’était pas le meilleur nom que l’on puisse trouver. Mais cela ne semblait en aucun cas dissuader la foule de juments qui prenait forme devant la billetterie improvisée. Sur un tableau noir étaient listés les prix de chaque ticket ainsi que le règlement du spectacle :

15 pièces l’entrée

Une spectatrice par place

Seuls sont acceptés les juments

On ne touche pas !*

*15 pièces supplémentaires pour le « traitement » particulier

- Très bien, tout l’monde, nous sommes en rupture de stock pour l’premier spectacle.

Un grondement de mécontentement s’éleva de la foule.

- Mais n’vous faites pas d’bile. Apple Bloom va prendre vos réservations pour l’reste d’la semaine.

Laissant sa petite sœur la remplacer derrière le comptoir, Applejack se rendit à la grange, afin de faire les dernières vérifications.

Elle vit son grand frère en train d’arpenter le bâtiment.

- J’suis pas sûr de ça, AJ. Toutes tes amies vont m’reluquer.

Elle comprenait pourquoi il était nerveux. Son frère avait toujours fait partie des timides. Elle l’approcha avec une voix douce.

- T’fais pas d’bile, sucre d’orge. Fais comme si c’était qu’un jour normal à la ferme. En plus, c’est RD qui bosse à la sécurité. Tu sais qu’elle laissera rien dégénérer.

Ses mots rassurèrent quelque peu Big Mac.

- D’accord, AJ. J’te fais confiance, dit l’étalon en hochant la tête, donnant à sa sœur une brève caresse du museau, qu’elle lui rendit.

Ce matin, avec l’aide d’Apple Bloom, Applejack avait préparé une série d’arrêts tout autour de la ferme. Chaque arrêté était marqué d’un panneau qui nommait une activité. Big Mac devait accomplir la tâche en question, pendant que les spectatrices l’observaient derrière une corde. Il trotta jusqu’à l’arrêt numéro un, qui lui révéla le premier groupe de clientes. Afin que le spectacle initial le mette le plus à l’aise possible, Applejack avait vendu les premiers tickets à ses amies les plus proches, et le reste sur le principe du « premières arrivées, premières servies ». Elle compta : il y avait au total huit juments.

Twilight avait emmené un cahier et un crayon, prête à « se documenter au sujet des rouages physiques de l’anatomie des étalons », selon ses propres termes. Rarity portait un grand chapeau jaune et un appareil photo autour du cou. Un élégant éventail en papier flottait près d’elle, et créait une brise agréable qui venait dans sa direction. Pinkie avait déjà sorti un pot de popcorn et une bouteille de soda était coincée dans sa crinière.

Le plus surprenant restait l’apparition de Fluttershy. La timide pégase s’était montré en arguant qu’elle était toujours heureuse d’aider une amie, bien qu’elle continuât de se cacher derrière sa crinière rose dès que l’étalon approchait. Pour compléter le groupe, il y avait les sœurs fleuristes, et bizarrement, Derpy. Rainbow Dash planait autour d’elles, avec des lunettes de soleil et un tee-shirt noir sur lequel le mot « sécurité » était écrit en lettres blanches.

- Très bien. Prêt à y aller, Mac, demanda Applejack, en lui tapotant doucement l’épaule.

- Ouaip.

 

**

 

Arrêt n°1

Echauffement et étirements

 

Big Mac essayait d’ignorer tous les regards sur lui, mais ne cessait d’avoir l’impression de n’être qu’une proie, et que ces juments étaient les loups à sa poursuite. Expirant profondément, il se calma et commença sa routine matinale. Tout d’abord, il piétinait sur place ; histoire de faire augmenter sa pression sanguine. Ensuite, il se mettait à terre et exécutait une série de trente pompes. Le public gloussait de bonheur quand il passa à cette activité, leur visage suivant les mouvements de son flanc de haut en bas, ses épaules qui ondulaient au moindre effort.

Son échauffement complet, Mac commença les étirements. Il se dressa sur ses pattes arrière courba ses pattes avant de droite en gauche, au-dessus de sa tête. Se baissant complètement au sol, jambes arrière écartées, il fit glisser le haut de son corps en avant, avec lenteur, jusqu’à ce que ses sabots ne touchent l’herbe.

- Oh, je ne savais pas que Big Mac était aussi souple. Peut-être cela l’intéresserait-il de se joindre à moi pour quelques séances de yoga.

- Eh bien, la souplesse est importante, car elle empêche de se blesser, Rarity. Selon « La souplesse pour les intraitables », il est supposé tenir les poses pendant au moins dix secondes. Sa technique me semble correcte.

Twilight se remit à gribouiller des notes.

- Eh, je suis hypra supra élastique ; peut-être que ça vient du fruit du gomgommier que j’ai mangé quand j’étais petite.

- C’est quoi, un gomgommier, Pinkie ?

- J’en ai aucune idée, Twilight.

 

**

 

Arrêt n°2

La récolte des pommes

Plusieurs paniers avaient été placés autour d’un pommier, dont les branches fourmillaient du fruit rouge qui partageait le même nom que l’étalon. Big Mac visa avec soin, leva les pattes arrière et donna une puissante ruade.

Paf !

Une cascade de pomme tomba des branches, remplissant tous les paniers. En temps normal, Big Mac vidait les pommiers de ses fruits du premier coup, mais AJ lui avait dit de se retenir, pour que les filles puissent mieux profiter du spectacle.

Paf !

La croupe de Big Mac fléchit sous l’effort, les fibres de ses muscles puissants se dessinant avec clarté sous son pelage. Il continua, chacun de ses coups de pattes faisant pousser des « ooh » et des « aah » à son public. Rarity s’éventait à une vitesse grandissante, Twilight dessinait la croupe de Big Mac avec acharnement, nommant chaque muscle. Fluttershy n’était plus cachée derrière sa crinière, incapable de détourner le regard des muscles fessiers du cheval de trait, qui s’entortillaient et se rencontraient avant chaque coup.

- Oh… Oh là là… Il y a-t-il quelqu’un d’autre qui, hm, a un peu chaud ? Si ça ne vous dérange pas que je pose la question…

- Je suis avec toi, ma chérie… Oh, regardez-le faire. On dirait qu’il pourrait faire ça pendant des heures…

La voix de Rarity se perdit, et son regard pétillait.

- Il me donne envie de faire des muffins pomme-cannelle, dit Derpy, d’un air affamé.

 

**

 

Arrêt n°3

Le labourage

 

Applejack aida son frère à accrocher son collier à la charrue qui n’attendait plus que lui, située dans le champ sud. Des rangées de terre retournée marqué l’endroit où Big Mac s’était arrêté la veille. C’était plus difficile que ça ne l’était d’ordinaire, car Applejack avait remplacé son habituelle lame de labour aiguisé par une qui était émoussée. Big Mac était vraiment dans tous ses états. Sa crinière emmêlée contre son cou et son crâne, le forçant à souffler dessus pour empêcher la sueur de lui couler dans les yeux. Des pellicules de transpiration ruisselaient le long de ses épaules comme des boulets de canon, et lui coulait jusque sur les mollets.

A ce stade, toutes les juments avaient le rouge aux joues, et semblaient pas mal excitées. Les sœurs fleuristes avaient la langue qui pendait, les yeux rivés sur son flanc d’un air affamé. Les ailes de Fluttershy étaient complètement déployées, ce qui forçaient certaines à changer de point de vue.

- Je me demande combien de torque il génère. Vous pensez que ça l’intéresserait de se livrer à quelques expériences avec moi, dans la cave ? Hm… pour des raisons purement scientifiques, bien entendu…

Twilight souriait, toute penaude, incapable de se débarrasser du rouge involontaire qui lui coloraient les joues.

- Bien entendu, ma chérie. Nous savons toutes de quoi tu parles. Pas besoin d’être aussi embarrassée.

- Oh là là, oui. Hm… Je crois bien que je vais avoir de prendre une douche, en rentant… ARGH ! Je ne voulais pas dire ça à voix haute ! C’est tellement gênant.

- NOUS SOMMES TROP GRANDEMENT EXCITEES !

Tout le monde se tourna et aperçu Princesse Luna qui volait au-dessus d’elles. Elles furent si surprises qu’elles en oublièrent même de faire la révérence ou de se tapir de peur.

- Princesse Luna ? Que faites-vous ici, questionna Twilight Sparkle.

- Nous avons supplié à notre sœur de nous donner un jour de repos. Nous avons besoin de nous échapper de Canterlot. Vous êtes chanceuses, vous autres habitantes de la campagne, car la ville est infestée de sangsues de faible esprit, qui n’aspire qu’à boire le sang qui abreuve notre cœur. Fi ! Regardez ! Notre poitrine abonde d’amour, mais nous souhaitons ne le partager qu’avec les plus valeureux de nos sujets !

- Alors, vous voulez partager l’amour de votre poitrine avec nous, dit Pinkie en se couvrant la bouche, ayant bien du mal à se retenir de rire.

- Pinkie ! Un peu de respect, la sermonna Rarity avec colère. Ne faites pas attention à elle, votre Grandeur. Nous sommes toutes honorés de partager le, hum, l’amour de votre… Je veux dire votre cœur plein de… Je veux dire de recevoir votre bénédiction !

Luna atterrit et marcha jusqu’à Applejack, qui fit sa plus belle révérence à la princesse.

- Debout, belle Applejack. Nous n’exigeons pas de vous une telle formalité.

- Bah, c’est très gentil d’votre part, Princesse. Vous êtes là pour l’spectacle ?

- Oui. Nous volions par ici lorsque nous avons été témoin de votre frère en pleine démonstration de sa vigueur chevaleresque. En vérité, nous craignions que de tels spectacles se soient perdus avec la modernité. Honnête Applejack, donnez-moi un prix pour votre frère, nous le prendrions bien avec nous.

- J’vous demande pardon ?

- Nous souhaiterions acheter les services de votre frère.

- Pardon, Princesse, mais j’suis presque sûre qu’ça fait un bail qu’on a aboli l’esclavage.

- Non, vous vous méprenez. Ce ne serait que pour une courte période. Nous vous payerions la somme standard pour un tel désagrément.

- Une somme de quoi ?

- Une somme standard pour un tel désagrément, Applejack, les interrompit Twilight, trottant dans leur direction, de toute évidence ravie de pouvoir donner un cours magistral. C’est une loi qui date du vieil Equestria. Lorsqu’une affaire royale était confiée à un roturier, la famille recevait une compensation de la valeur du travail perdu. C’était très commun dans les communautés fermières, ou lors des départs pour l’armée, mais cela pouvait aussi bien s’appliquer à toute sorte de tâches. Cela dit, je ne crois pas que cette coutume soit encore appliquée de nos jours.

- Oui, donnez votre prix, Applejack, vous nous trouverez de la plus grande générosité. C’est un grand honneur que nous accordons à votre famille avec cette requête.

- Bah, c’est une offre très tentante, Princesse, dit AJ en se frottant l’arrière de la nuque. Mais ces juments ont déjà payé leur billet, et ce n’serait pas très juste d’vous laisser partir avec mon frère en plein milieu du spectacle. J’veux pas vous manquer d’respect, votre Grandeur. Mais, elle s’approcha et lui murmura : retrouvez-moi ce soir, on pourra trouver une solution.

- NON ! Il ne partira pas avec vous ! Il est A MOI !

Tout le monde se tourna, surpris, et vit Fluttershy voler vers un Big Macintosh abasourdi. Enroulant ses pattes avant autour de son large cou, elle jeta un regard qui faisait office d’avertissement à toutes ses amies, qui étaient bouche bée.

- Il est à moi ! Bande de harpies ! Reculez !

Rapprochant sa bouche de l’oreille de l’étalon, elle lui murmura :

- N’ai pas peur, mon petit chausson aux pommes. Je ne te ferai aucun mal. Je te protégerai de toutes ces vieilles biques. Je vais te ramener chez moi et… Eh, oh !

Elle fut interrompue par une puissante paire de sabots cyans qui l’attrapèrent par les épaules et l’entrainèrent loin de leur proie.

- Aller, viens, Fluttershy. Je crois que tu as eu ton lot d’excitation pour la journée.

La pégase jaune, désespérée, tentait de planter ses sabots dans la terre, mais Rainbow Dash fut implacable. Tout ce que la jeune voltigeuse parvint à faire, fut de dessiner des sillons dans le sol.

- Non, non, non, Ce n’est pas juste ! Lâche-moi !... Appelle-moi !

Pinkie saluait la silhouette, qui peu à peu disparu.

- Au revoir, ShyShy ! J’espère que tu vas redevenir pas folle ! On organisera une fête « Fluttershy-n’est-plus-du-tout-en-manque » !

Elle remarqua que tout le monde la fixait.

- Quoi ? Elle a vraiment super besoin d’une petite fête en tête à tête avec Big Mac !

Sonna alors le bruit d’une multitude de facehooves.

 

**

 

Arrêt n°4

Le catch dans la boue

 

L’attraction principale allait se dérouler dans un trou de boue fraichement creusé. Un peu plus tôt, Rainbow Dash avait ramené un nuage de pluie, pour s’assurer que la boue serait assez glissante et humide. Mac se tenait dans un des coins du trou, avec sa sœur. De l’autre côté, Dash donnait des instructions de dernières minutes à un immense pégase blanc et musclé, avec une minuscule paire d’ailes, tout à fait incongrue.

- Très bien, Snowflake. Tu sais ce que tu as à faire ?

- Ouais !

- Tu as fait des pompes ?

- Ouais !

- Alors, grimpe là-dedans !!

- OUAIS !!!

Les deux mastodontes s’ébrouèrent, et chargèrent au beau de la gadoue. Dans un craquement semblable à celui du tonnerre, ils se percutèrent. Chacun des étalons essayait de se servir de sa tête et de ses pattes avant pour pousser l’autre. Leurs pattes arrière glissaient dans la bouillasse glissante ; aucun ne céda d’un pouce. Les muscles de leur cou, de leurs jambes arrière et de leur tronc tiraient de toutes leurs forces, et se touchaient.

Les badaudes hululaient et beuglaient, qu’elles soient pour ou contre un des deux combattants. Rarity prenait des photos comme une folle. Twilight tenait à présent deux paires de crayons et de cahiers avec sa magie, et les utilisait tous pour une prise de notes frénétique. Pinkie Pie avait sorti un doigt en mousse de nulle part et le secouait dans tous les sens, excitée comme une puce. Derpy et les sœurs fleuristes faisaient des bonds, et chantonnaient de furieux encouragements.

Enfin, Big Mac poussa vers l’avant, frappant le tronc contre le dos de son adversaire, ce qui propulsa le pégase géant dans la boue. Snowflake contrattaqua en le jetant sur le dos, et força une prise. Les étalons se débattaient, se roulaient, leur pelage à présent brun de par la crasse. Muscles fléchis les uns contre les autres ; le sang qui affluait pour les remplir d’énergie. L’éventail de Rarity cessa de battre lorsque la jument tomba dans les pommes, mais personne n’y prêta attention.

Finalement, Big Mac réussit à enrouler une patte arrière autour du torse de Snowflake. Se servant de toute sa force, et de tout son poids, il fit une roulade et cloua l’étalon anciennement blanc dans la boue. Rainbow voleta plus bas et se mit à compter.

- Un. Deux. Trois !

Big Mac se leva, ce qui permit à Dash de lui faire lever la patte avant.

- Le gagnant, et champion en titre, Big Macintosh !

Tout le monde (sauf Rarity) frappait le sol de ses sabots et l’acclamait.

- Hourra ! Ça valait la peine de se déplacer ! Trois encouragements pour nos deux valeureux sujets !

Big Mac se pencha pour aider Snowflake à se redresser.

- Ouais, alors, demain à la même heure ?

- Ouaip !

Au milieu des acclamations, Big Mac parti se laver d’un coup de tuyau d’arrosage.

 

**

 

Arrêt Spécial

 

Big Mac se trouvait dans une large baignoire en métal, située juste à côté de la grange. Tenant le tuyau entre ses dents, il commença à rincer éliminer toute la boue collée à son corps. A sa grande surprise, le tuyau lui fut arraché de la bouche, et il se retrouva cloué au sol, une paire de jambes arrières cyans qui appuyait sur ses épaules.

- Rainbow Dash ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Le spectacle est terminé, bégaya-t-il.

- Oh, mais il te reste encore un truc à faire, dit-elle d’un rire moqueur. AJ, je maitrise la marchandise, tu peux envoyer les filles, hurla-t-elle.

Les oreilles de Big Mac tombèrent. Il eut un mouvement de recul lorsqu’il vit ce qui se trouvait face à lui. Six juments, excitées, qui tenaient chacune une éponge trempée, marchaient avec nonchalance en direction de la baignoire.

-Euh… Non, non, non, non, s’écria le prisonnier au pelage rouge, secouant la tête tout en essayant de se débattre.

Cela ne servirait à rien. Les activités de la journée l’avaient trop fatigué et Dash s’appuyait sur lui de tout son poids.

- Ne t’en fais pas, mon chéri, lança Rarity avec malice, battant des paupières. On ne va pas trop te mordre.

- Choppez-le, les filles ! Woo ! C’est la fête de l’éponge, clama Pinkie.

Big Mac ferma les yeux et se résout à accepter son destin de sex-symbol.

 

**

Pendant ce temps

 

Snowflake s’était nettoyé à grandes eaux et se séchait à l’aide d’une serviette, lorsqu’il entendit des bruits de sabots derrière lui. Quand il se tourna, il fut surpris d’apercevoir Twilight Sparkle.

- Salut ? Je peux t’aider, demanda-t-il, d’une voix étonnement profonde et cultivée.

Twilight était un peu décontenancée par la différence de ton entre ce Snowflake et celui qu’elle croisait d’habitude.

- Salut. Je voulais juste me présenter. Je suis Twilight Sparkle. Je ne crois pas qu’on ait pu discuter lors d’un transfert d’eau pour Cloudsdale. Tu étais vraiment, hm, passionnant à regarder au cours du match de catch.

- Eh bien, merci. J’étais dans l’équipe de lutte, au lycée. En ce moment, j’enseigne à l’Université d’Etat de Cloudsdale.

- Attends. Tu es professeur, demanda Twilight avec une pointe d’incrédulité.

- Oui. Je possède un doctorat en théorie de gestion de la météo, ainsi qu’en physique aérienne. Peut-être as-tu lu mon article au sujet du Vol des Pégases et de l’effet Coriolis, qui a été publié dans la Revue Scientifique Mensuelle de Canterlot, il y a quelques temps.

Twilight n’en croyait pas ses oreilles.

-Tu es le Dr. Snowflake ?! Oh purée, oh purée, s’écria-t-elle, frappant dans ses sabots avec joie. J’ai lu ta thèse et laisse-moi te dire que c’est brillant. Je voulais même copier tes expériences mais aucune de mes amies pégases n’était intéressée. Je suppose qu’elles avaient trop peur d’y perdre des plumes.

Elle fixait l’étalon face à elle avec une reconnaissance nouvelle.

« Il est si fort, et en vérité, il est intelligent. Oh, on pourrait débattre de tant de choses, on pourrait faire tant d’expériences, et regarde-moi ce flanc. Je pourrais bondir dessus. »

- Eh bien, ce fut un plaisir mais je dois y aller. C’était merveilleux de discuter avec vous, Mademoiselle Sparkle.

Il tourna les sabots pour partir, mais se retrouva piégé dans une bulle violette.

Twilight lança un regard sensuel à l’intention de son captif.

- Oh non, tout le plaisir était pour moi. Mais ce serait dommage d’interrompre ici notre conversation. Je pense que tu vas venir avec moi jusqu’à la bibliothèque. Cela fait très longtemps que je n’ai pas pu converser avec quelqu’un possédant un tel esprit et un tel corps. Je pense que tu trouveras notre discussion des plus agréable.

 

**

 

- C’était tout à fait horrible, Caramel. Toutes ces juments, qui s’frottaient contre moi. J’ai jamais été aussi embarrassé d’toute ma vie !

C’était au tour de Big Mac de tenir le stand de pommes. Il avait passé la moitié de la journée à se plaindre des événements de ces derniers jours.

- Aller, mon pote, le réconforta Caramel, frottant les pattes arrière de son acolyte. C’est fini, maintenant. Regarde le bon côté des choses, tu as réuni plus que la somme nécessaire pour couvrir la dette de la ferme. Tu devrais être heureux. Tu n’as pas trouvé ça marrant de faire du catch avec Snowflake ?

- Bah… Faire du catch avec Snowflake, c’était plutôt bien. C’est un hombre coriace, y a pas à dire. J’me demande c’qui lui est arrivé ; ça fait une paie qu’j’l’ai pas vu.

Il y eu un grand boum en provenance de la bibliothèque. Les poneys l’ignorèrent. Quand on habitait Poneyville, on devenait indifférent aux bruits qui provenaient de la bibliothèque de Twilight Sparkle.

Caramel haussa les épaules.

- Je ne m’en ferais pas trop, à ta place. Je suis sûr qu’il va bien.

- Tu dois avoir raison. En tous cas, merci d’m’avoir écouté, Caramel.

- T’inquiète. On va toujours dîner, ce soir ?

- Ouaip !

Big Mac salua son ami et commença à remballer le stand. Alors qu’il était sur le point de terminer, il surprit la conversation d’un trio d’étalons.

- Aujourd’hui, j’ai vu Applejack qui ruait des pommiers et bon sang ! Elle a un sacrément beau postérieur, dit l’un d’eux.

- Ouais, c’est tout ce travail de ferme. La pouliche a un flanc qui tient la route. De jolies pattes, aussi, acquiesça un autre.

- Je paierais une fortune pour voir ça. Comme nous tous, je pense.

Les trois hochèrent la tête en connivence.

Un petit sourire se forma lentement sur le visage de Big Macintosh.

Une fortune, hein ? Eh bien, voyez-vous ça.

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